Managing impact in Hoboken

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Le site d’Umicore à Hoboken est l’une des plus grandes raffineries de métaux précieux au monde, proposant des services de recyclage et de raffinage de matériaux contenant des métaux précieux tels que des sous-produits de l’industrie, des déchets électroniques et des catalyseurs industriels et automobiles usagés. Depuis plusieurs décennies, les autorités surveillent deux fois par an les niveaux de plomb dans le sang des enfants vivant à proximité de la centrale.  En juillet 2020, les analyses des enfants vivant à proximité de l’usine de recyclage Umicore à Hoboken, en Belgique, ont révélé des taux de plomb élevés dans le sang après plusieurs années de baisse constante, et des niveaux historiquement bas en 2019.  Bien que l’enquête sur les causes profondes n’ait révélé aucune source directe majeure d’émissions de plomb dans l’usine, Umicore est consciente que les risques associés au plomb doivent être bien maîtrisés à tout moment. Diverses mesures ont été prises pour réduire les émissions diffuses et faire en sorte que la communauté locale et l’industrie puissent coexister durablement.  


Le plomb dans les processus d’Umicore

Umicore traite des matériaux complexes à partir de produits en fin de vie et d’intermédiaires des industries minière et métallurgique. Dans son usine de recyclage de Hoboken, elle récupère 17 métaux différents, dont sept métaux précieux, ainsi que certains métaux de base et secondaires, l’un d’eux étant le plomb.

Les métaux peuvent être recyclés à l’infini, et en recyclant et raffinant des matériaux complexes, Umicore contribue à lutter contre la tendance à la raréfaction de certains métaux, faisant d’elle un acteur clé de l’économie circulaire. Les métaux sont au cœur de l’innovation et de la vie quotidienne. 

Le site d’Umicore à Hoboken est l’une des plus grandes raffineries de métaux précieux au monde, proposant des services de recyclage et de raffinage de matériaux contenant des métaux précieux, tels que des sous-produits de l’industrie, des déchets électroniques et des catalyseurs industriels et automobiles usagés.          


Industrie et communauté, une longue histoire de coexistence et de surveillance

En 1887, les entreprises allemandes Metallgesellschaft et Degussa ont fondé la Société Générale Métallurgique à Hoboken le long des berges de l’Escaut pour extraire l’argent des concentrés et des sous-produits du minerai de plomb. À cette même époque, le développement industriel de la région battait son plein et des chantiers navals et autres usines ont été construits. De plus en plus de personnes se sont installées à Hoboken, d’où la nécessité de logements supplémentaires. Cette situation a donné lieu au développement de plusieurs quartiers résidentiels. En 1901, la première partie de la zone résidentielle Moretusburg a été construite pour loger les travailleurs de l’industrie voisine sur un terrain appartenant à la famille Moretus. Cette zone a été étendue sans la moindre zone tampon, et s’est développée historiquement. À l’époque, on n’était pas encore suffisamment conscient de l’impact de l’industrie sur une zone résidentielle située à proximité et des effets potentiellement néfastes sur la santé des communautés locales. La construction s’est déroulée en plusieurs phases au cours du XXe siècle. Les maisons les plus proches de l’usine ont été construites en 1958.

Toutefois, les émissions de plomb dans le quartier ont engendré une pollution majeure et des prélèvements sanguins réalisés en 1978 ont révélé des niveaux très élevés de plomb dans le sang des enfants vivant à Moretusburg. Plus les enfants vivaient près de l’usine, plus la concentration était élevée. À partir de ce moment, les autorités ont lancé un programme de surveillance bisannuel, tandis que l’entreprise a été tenue de réduire ses émissions pour améliorer sa performance environnementale. Les autorités environnementales flamandes ont commencé à mesurer et à établir des rapports sur la qualité de l’air à Hoboken. 

Dans le cadre d’un programme global d’assainissement, comprenant la modification de la configuration de l’usine, l’introduction de nouvelles technologies et l’optimisation des mesures d’hygiène, la situation s’est considérablement améliorée. Enfin, en 2006-2008, un nettoyage des maisons et jardins du quartier a complété le programme d’assainissement de la pollution historique. Entre temps, les normes d’émissions ont été progressivement durcies et réduites aux niveaux actuels.     


Taux de plomb dans le sang à proximité de l’usine de Hoboken  

Depuis plusieurs décennies, les autorités surveillent deux fois par an les niveaux de plomb dans le sang des enfants vivant à proximité de l’usine. Ces dernières années, les valeurs étaient inférieures au niveau de 5 microgrammes de plomb par décilitre de sang, qui est la valeur de référence  définie par le Center of Disease Control (États-Unis). 

Fin 2015, une augmentation des émissions a entraîné une hausse des taux de plomb dans le sang des enfants vivant à proximité de l’usine. La raison de cette augmentation était la réparation du toit de la raffinerie de plomb, qui a entraîné le rejet accidentel de poussières de plomb. Par conséquent, Umicore a lancé un programme d’investissement ambitieux et complet, incluant un nouveau système d’extraction des poussières de l’ensemble de la raffinerie de plomb. Le nettoyage par extraction est opérationnel depuis mis 2018, et nous a permis de constater une amélioration des résultats environnementaux, ainsi que du taux de plomb dans le sang des enfants vivant à proximité.

En juillet 2020, les analyses des enfants vivant à proximité de l’usine de recyclage Umicore à Hoboken, en Belgique, ont révélé des taux de plomb élevés dans le sang après plusieurs années de baisse constante, et des niveaux historiquement bas en 2019. Cette augmentation soudaine du taux de plomb dans le sang est survenue de manière inattendue, car les émissions de l’usine avaient toujours été bien inférieures à la norme légale. Les résultats de nouveaux tests effectués en octobre 2020 ont révélé une fois de plus une nette diminution des taux, avec une valeur moyenne de plomb à nouveau inférieure à la valeur de référence  de 5 µg/dl. 

Toutefois, les prélèvements sanguins réalisés au printemps 2020 étaient supérieurs à ceux des années précédentes. Plus d’enfants que la normale présentaient un taux de plomb dans le sang supérieur à 5 µg/dl, bien que les opérations de l’usine aient été largement conformes aux conditions de son permis d’exploiter.


Causes profondes et réponse opérationnelle

Lorsque les résultats de la campagne de printemps ont été dévoilés, Umicore a procédé à une analyse approfondie des causes et a pris des mesures pour revenir à la tendance positive des années précédentes. Les conclusions de cette analyse étaient que des facteurs externes, tels que des conditions météorologiques exceptionnelles avec des vitesses de vent élevées et des tempêtes, combinées à l’exposition accrue des enfants qui ont passé plusieurs mois à la maison en raison des mesures de confinement COVID-19, étaient à l’origine de ces résultats élevés. 

Umicore a pris de nombreuses mesures pour revenir à la tendance positive des dernières années. Un nettoyage plus intensif des routes et places à proximité de l’usine et dans le quartier a été entrepris. Aussi bien la fréquence que la rigueur du nettoyage ont été renforcées. Les nouvelles zones de stockage des matières premières sont désormais entièrement couvertes. Vu l’évolution des conditions météorologiques due au changement climatique, Umicore tiendra compte de ces situations extrêmes et les intégrera dans ses procédures. L’entreprise a introduit un baromètre météorologique dans le cadre duquel la manipulation et le déplacement des matières premières sont limités ou reportés en fonction des conditions climatiques. De nouvelles techniques de mesure sont actuellement testées et appliquées. Toutes les sources potentielles de poussière dans l’usine (y compris les petites) sont étudiées. L’objectif est de mettre en œuvre des mesures d’amélioration et de simuler l’impact que ces sources peuvent avoir sur le quartier. Cette étude se concentre sur la diminution immédiate des émissions diffuses, ainsi que sur l’ajustement plus poussé des processus. Dès le second semestre de l’année, cette étude a mené à des mesures d’amélioration assorties de résultats mesurables. La priorité est donnée aux investissements visant à réduire les nuisances des poussières (comme pour ceux visant la prévention des incendies) par rapport aux investissements dans de nouvelles installations.

Umicore a apporté de multiples améliorations environnementales au fil des ans, comme l’encapsulation de la raffinerie de plomb et un investissement de € 25 millions par an en faveur de l’éco-efficacité. Concernant la prévention des incendies, plusieurs actions ont été lancées ou menées pour renforcer la réaction d’Umicore en cas d’incendie ou d’incident. Umicore opère bien en-dessous de la norme légale, de sorte qu’en cas d’incident, il ne devrait y avoir aucun impact sur la zone résidentielle. Cependant, il y a toujours des dépôts historiques de poussière et Umicore s’est donc engagée dans un programme plus structurel pour les enfants vivant trop près de l’usine, où des dépôts historiques de poussière peuvent encore être présents. 


Réduction durable de l’impact du plomb grâce à la création d’une zone verte

Diverses mesures ont été prises pour réduire les émissions diffuses et faire en sorte que la communauté locale et l’industrie puissent coexister durablement.  En collaboration avec la ville d’Anvers, Umicore organise des activités pour les enfants en dehors de la zone pendant les vacances scolaires jusqu’à ce qu’une amélioration durable des taux de plomb dans le sang soit établie. 

Bien que l’enquête sur les causes profondes n’ait révélé aucune source directe majeure d’émissions de plomb dans l’usine, Umicore est bien consciente que les risques associés au plomb doivent être correctement gérés à tout moment. En plus des mesures susmentionnées, Umicore a proposé d’acheter les maisons les plus proches de l’usine sur une base volontaire afin de créer une zone verte et d’augmenter ainsi la distance entre la zone résidentielle et le site. Parallèlement, Umicore créera aussi une zone verte sur son site opérationnel, à côté du quartier Moretusburg. Une concertation avec le conseil communal et les résidents est essentielle, et un dialogue ouvert avec toutes les parties prenantes est primordial pour les tenir pleinement informées des activités d’Umicore, de ses résultats environnementaux et de ses initiatives.

Des mesures de contrôle des émissions suffisantes et efficaces sont nécessaires pour limiter au minimum tout impact négatif sur l’environnement. Les améliorations vont donc se poursuivre puisque nos équipes de recherche continuent de rechercher des sources et des améliorations potentielles que nos voisins puissent vivre en bonne santé et en toute sécurité.